24 décembre 1967-24 décembre 2015. Malgré les vicissitudes de l’histoire et au fil des crises politiques qui jalonnent le pays, la « Grande dame » est toujours là, fidèle au poste. Une fidélité qui, malheureusement, lui a parfois joué des mauvais tours, mais la télévision nationale renaît petit à petit de ses cendres. En effet, l’histoire de la TVM est indissociable de celle de Madagascar, pour le meilleur et pour le pire. Coups d’Etat, assauts de putschistes, saccages, incendies, elle a été toujours au cœur des évènements.
Mais la TVM, c’est aussi des émissions cultes telles « Mbarakaly », « Tselatra », « Fivohy », sans oublier les « Vaovao an-tsary » qui ont constitué les seules sources d’information des régions enclavées grâce au monopole de couverture nationale détenu par la chaîne publique pendant plusieurs décennies. Comme d’autres chaînes privées, la TVM est aussi désormais accessible aux téléspectateurs du monde entier avec sa présence sur les chaînes satellitaires.
Une nouvelle ère attend ainsi « Anosy ». Mis à part le grand défi du basculement vers le tout numérique, la férocité de la concurrence, le renouvellement du personnel, l’ouverture aux autres courants d’idées et autres tendances politiques n’a cessé d’être réclamée à la chaîne nationale. Une doléance qui risque l’anachronisme compte tenu de la possibilité de diffusion nationale relativement permise désormais ainsi que l’avènement des sites Internet d’information et la multiplicité des stations privées.
En tout cas, notre vœu le plus cher pour la TVM et son personnel en cette occasion d’anniversaire est de ne plus jamais connaître le même mauvais sort qu’en 2009, car les régimes passent, mais la chaîne reste.